Resumé
L’Afrique dispose d’un important potentiel géologique en ce qui concerne un certain nombre de minéraux, potentiel qui peut contribuer à la croissance économique à travers le développement du secteur minier. Nos pays disposent en effet d’importants gisements avérés de minéralisations de fer, de bauxite, de cobalt, de platine, d’uranium, d’or, de diamant et de plusieurs autres pierres précieuses dont le potentiel reste encore à évaluer. En dépit de ce potentiel, l’exploitation minière n’a cependant jamais joué un rôle majeur dans le développement de certains pays, restant en marge de l’économie.
L’exploitation minière artisanale largement pratiquée dans tous nos pays est la forme d’exploitation des minerais ; elle constitue un important moyen de subsistance pour les communautés vivant dans ces régions riches en or et en pierres précieuses, mais son caractère informel empêche ce sous-secteur de contribuer véritablement à la croissance de nos pays. À côté de cette exploitation artisanale se développe depuis quelques années, une activité mécanisée faisant appel à des équipements plus lourds (excavateurs, tables de lavage, etc.), avec parfois l’usage d’explosifs.
Toutes ces formes d’artisanat s’exercent aujourd’hui dans un cadre partiellement informel. Pour ce qui est de l’artisanat, les mineurs manquent généralement de formation en géologie, en exploitation et traitement du minerai, en santé et sécurité avec comme résultante, de pauvres conditions de travail, des risques sur la santé, une dégradation de l’environnement.
Dans leurs différentes stratégies de développement, nos Gouvernements accordent une place de plus en plus importante au secteur minier. Pour mettre ceci en œuvre au Cameroun par exemple, le Ministère chargé des mines s’attèle à implémenter un certain nombre d’actions relevant des meilleures pratiques de développement durable : un Code minier a été publié en 2016 et son décret d’application permettra de mieux organiser et gérer l’activité minière artisanale. Une Société Nationale des Mines vient d’être créée avec pour objectif de réaliser l’inventaire des indices miniers, de mener les activités d’exploitation et d’exploitation des substances minérales, d’assurer la mise en œuvre des mesures relatives à la restauration, à la réhabilitation et à la fermeture des sites d’exploitation. Par ailleurs, le Gouvernement fait depuis 2011, une réactualisation de la connaissance de ses données géoscientifiques et minérales à travers l’acquisition et l’interprétation des données géophysiques (magnétisme et radiométrie) à haute résolution, l’établissement d’un cadastre minier informatisé, la mise en place d’un Système d’Informations Géologiques et Minières (SIGM), notamment pour améliorer l’efficacité et la transparence du secteur ainsi que l’accès aux données géoscientifiques disponibles.
Le guide pratique sur la mine artisanale et à petite échelle que vous avez entre les mains arrive à point nommé. Il est un important outil produit à l’issue de la formation qui s’est tenue à Douala, Cameroun, du 13 au 16 mars 2023. Il a pour ambition de rendre plus transparentes et plus claires les dispositions réglementaires en vigueur dans nos pays. C’est un manuel inestimable pour le sous-secteur, avec des informations sur la propriété minière, la gouvernance, la géologie, l’exploitation minière, le traitement des minerais, etc. Il s’appuie également sur l’expérience d’autres pays en matière de gestion durable du secteur. Il donnera aux usagers avisés ou non, un aperçu clair, précis et surtout complet de l’état actuel de l’artisanat minier et à petite échelle en Afrique Centrale, de l’Est et du Nord francophones. Il contribuera certainement à une plus grande visibilité de notre artisanat minier dans toutes ses composantes afin qu’il se développe selon les règles de l’art et profite de manière significative à toutes les parties prenantes notamment aux populations et participe à l’augmentation des revenus de nos États. Il est facile à lire avec des concepts compréhensibles même pour les non-professionnels du domaine.
Sur cette perspective, permettez-moi de vous faire part de tout le soutien qui est le mien pour les actions en cours du Projet PanAfGeo-2 en vue du développement des capacités dans le secteur de l’artisanat minier et d’autres secteurs des géosciences. Je tiens à cet effet, à remercier l’Union européenne, l’Association des Services géologiques européens (EuroGeoSurveys), l’Organisation des Services géologiques d’Afrique (OAGS) pour l’appui financier et l’assistance technique qu’elles apportent à cette initiative, laquelle contribuera davantage à sensibiliser et former les différents acteurs concernés et par conséquent, permettra d’augmenter les efforts de nos gouvernements pour le développement d’un artisanat minier responsable pour la protection des vies et le bien-être des artisans-mineurs. Je voudrais enfin remercier ici l’équipe de formateurs locaux et internationaux, ainsi que les 32 participants issus de 15 pays de l’Afrique Centrale, de l’Est et du Nord francophones qui ont fourni des contributions pertinentes pour la production de ce guide pratique.
L’exploitation minière artisanale largement pratiquée dans tous nos pays est la forme d’exploitation des minerais ; elle constitue un important moyen de subsistance pour les communautés vivant dans ces régions riches en or et en pierres précieuses, mais son caractère informel empêche ce sous-secteur de contribuer véritablement à la croissance de nos pays. À côté de cette exploitation artisanale se développe depuis quelques années, une activité mécanisée faisant appel à des équipements plus lourds (excavateurs, tables de lavage, etc.), avec parfois l’usage d’explosifs.
Toutes ces formes d’artisanat s’exercent aujourd’hui dans un cadre partiellement informel. Pour ce qui est de l’artisanat, les mineurs manquent généralement de formation en géologie, en exploitation et traitement du minerai, en santé et sécurité avec comme résultante, de pauvres conditions de travail, des risques sur la santé, une dégradation de l’environnement.
Dans leurs différentes stratégies de développement, nos Gouvernements accordent une place de plus en plus importante au secteur minier. Pour mettre ceci en œuvre au Cameroun par exemple, le Ministère chargé des mines s’attèle à implémenter un certain nombre d’actions relevant des meilleures pratiques de développement durable : un Code minier a été publié en 2016 et son décret d’application permettra de mieux organiser et gérer l’activité minière artisanale. Une Société Nationale des Mines vient d’être créée avec pour objectif de réaliser l’inventaire des indices miniers, de mener les activités d’exploitation et d’exploitation des substances minérales, d’assurer la mise en œuvre des mesures relatives à la restauration, à la réhabilitation et à la fermeture des sites d’exploitation. Par ailleurs, le Gouvernement fait depuis 2011, une réactualisation de la connaissance de ses données géoscientifiques et minérales à travers l’acquisition et l’interprétation des données géophysiques (magnétisme et radiométrie) à haute résolution, l’établissement d’un cadastre minier informatisé, la mise en place d’un Système d’Informations Géologiques et Minières (SIGM), notamment pour améliorer l’efficacité et la transparence du secteur ainsi que l’accès aux données géoscientifiques disponibles.
Le guide pratique sur la mine artisanale et à petite échelle que vous avez entre les mains arrive à point nommé. Il est un important outil produit à l’issue de la formation qui s’est tenue à Douala, Cameroun, du 13 au 16 mars 2023. Il a pour ambition de rendre plus transparentes et plus claires les dispositions réglementaires en vigueur dans nos pays. C’est un manuel inestimable pour le sous-secteur, avec des informations sur la propriété minière, la gouvernance, la géologie, l’exploitation minière, le traitement des minerais, etc. Il s’appuie également sur l’expérience d’autres pays en matière de gestion durable du secteur. Il donnera aux usagers avisés ou non, un aperçu clair, précis et surtout complet de l’état actuel de l’artisanat minier et à petite échelle en Afrique Centrale, de l’Est et du Nord francophones. Il contribuera certainement à une plus grande visibilité de notre artisanat minier dans toutes ses composantes afin qu’il se développe selon les règles de l’art et profite de manière significative à toutes les parties prenantes notamment aux populations et participe à l’augmentation des revenus de nos États. Il est facile à lire avec des concepts compréhensibles même pour les non-professionnels du domaine.
Sur cette perspective, permettez-moi de vous faire part de tout le soutien qui est le mien pour les actions en cours du Projet PanAfGeo-2 en vue du développement des capacités dans le secteur de l’artisanat minier et d’autres secteurs des géosciences. Je tiens à cet effet, à remercier l’Union européenne, l’Association des Services géologiques européens (EuroGeoSurveys), l’Organisation des Services géologiques d’Afrique (OAGS) pour l’appui financier et l’assistance technique qu’elles apportent à cette initiative, laquelle contribuera davantage à sensibiliser et former les différents acteurs concernés et par conséquent, permettra d’augmenter les efforts de nos gouvernements pour le développement d’un artisanat minier responsable pour la protection des vies et le bien-être des artisans-mineurs. Je voudrais enfin remercier ici l’équipe de formateurs locaux et internationaux, ainsi que les 32 participants issus de 15 pays de l’Afrique Centrale, de l’Est et du Nord francophones qui ont fourni des contributions pertinentes pour la production de ce guide pratique.
Originalsprog | Fransk |
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Udgivelsessted | Copenhague |
Forlag | GEUS |
Antal sider | 488 |
ISBN (Elektronisk) | 978-87-7871-579-1 |
ISBN (Trykt) | 978-87-7871-578-4 |
DOI | |
Status | Udgivet - 2023 |
Programområde
- Programområde 4: Mineralske råstoffer